« Identifier cette conscience comme étant la mienne et la vôtre, est une erreur totale, car notre conscience est la conscience de l’humanité. », Krishnamurti
La conscience est l’enjeu le plus important de toute l’humanité. C’est l’essence, l’origine et le destin de l’humain. C’est un mystère qui est restée fermé à la pensée humaine.
La conscience vient du latin « conscientia » qui est formé de cum « avec », et de scientia « science ». Le sujet a conscience d’une chose quand il est relié avec cette chose par sa science, c’est-à-dire sa connaissance. Ici, la conscience est liée à la connaissance et l’inconscience est reliée à l’ignorance.
La conscience baigne dans tout le cosmos. Elle a une intuition extérieure cosmique ressentie de la même façon par les humains, mais exprimée différemment dans des idées ambiguës : mythes, croyances, cultures, éthiques …
« Conscience ! Conscience ! Instinct divin, immortelle et céleste voix ; guide assuré d’un être ignorant et borné, mais intelligent et libre ; juge infaillible du bien et du mal, qui rend l’homme semblable à Dieu, c’est toi qui fait l’excellence de sa nature et la moralité de ses actions. » Rousseau, Émile ou de l’éducation.
La conscience morale relève du sentiment religieux (Thomas d’Aquin), naturel (Rousseau) ou raison (Hegel). Si Dieu, la nature ou la raison étaient parfaits, nous le serions aussi, mais la réalité nous confirme le diable plus que le divin.
La conscience n’est pas une expérience mentale, car un champ invisible ne peut être observée. Thomas Nagel[i] se demandait ce qu’est d’être une chauve souris. L’expérience de la chambre chinoise de Searle[ii] veut savoir si un programme informatique, si complexe soit-il, serait suffisant pour donner une conscience à un système. Dans « L’esprit, l’ordinateur et les lois de la physique« , Penrose affirme que le cerveau, et donc la pensée ou la conscience, ne peuvent obéir à un programme.
L’inconscient n’a jamais été ce délire psychanalytique freudien, mais juste l’absence de la conscience un peu comme l’obscurité est juste le manque de la Lumière. Quand vous éteignez la lumière dans votre chambre, l’obscurité n’apparait pas, c’est la lumière qui disparait. Le Mal n’existe pas, c’est juste l’absence du Bien qui n’est que la conscience !
Freud voulait faire de l’inconscient, le siège d’un pouvoir mystérieux qui s’exerce sur le sujet à son insu et dont on ne peut prouver l’existence que par des fables actualisées.
La conscience n’est pas mystique, philosophique, éthique, physique, psychanalytique ou algorithmique. Elle est du domaine de la nature du quantique au cosmique.
L’esprit est personnel, il appartient à chaque individu, il se trouve dans le cerveau, mais notre essence profonde est dans la conscience cosmique qui baigne dans le cosmos, la nature et toutes les parties de notre corps. Nous sommes le produit d’un champ de conscience cosmique dans chaque particule élémentaire de notre corps.
Notre corps est le seul dans l’univers capable de pressentir la conscience cosmique sans pouvoir saisir sa nature dans sa complétude et infinitude. Un Esprit ne peut saisir son esprit. Il ne peut concevoir les limites que lui impose sa propre Nature : Le mur de Planck !
L’impensée dépasse le mur de la pensée. Elle visionne au-delà de la pensée une image, une essence et une volonté unique capable de nous concevoir un objet, un objectif et un projet pour réaliser ses objectifs.
La tragédie humaine est qu’il n’existe pas encore un projet pour contrer la psychologie de l’inconscient. Un projet fondé sur une conscience et non pas une inconscience.
Nous avons besoin d’une nouvelle théorie du tout fondé sur une conscience cosmique qui puisse mettre fin à cette dichotomie entre le sujet et l’objet, la connaissance et la conscience et enfin l’univers interne et externe !
Un projet pour une impensée humaine est proposé dans cet essai afin de nous donner une conscience cosmique qui nous élève de nos gouffres vers les astres célestes afin de relier l’Humain, l’Humanité et la Nature.
L’Inconscient sans conscience
« All the world’s a stage. And all the men and women merely players, », Shakespeare, as you like it
La conscience interne exige une conscience externe qui va de notre relation avec les autres, avec la nature et avec le cosmos. Nous devons avoir connaissance en premier de cette relation avec les autres; famille, communauté, nations.
Ce manque de connaissance de la relation, c’est-à-dire notre ignorance et donc notre inconscience crée le conflit entre les humains. Nous sommes dans une relation de prédation systémique dans toutes les nations et dans tous les temps.
Qu’est-ce qui fait que depuis la nuit des temps ; on est toujours soumis au pouvoir pervers qui nous rend prédateur fasciste de notre propre espèce et de la Nature ? La soumission n’est pas une nature, mais un dressage cultivé.
La culture nous cultive dans une identité qui nous divise : croyance, nationalité, classe, couleur, raison, valeurs, langue, … La Pensée cultivée dans la Nation est une seconde nature héritée de père en fils et de la naissance à la mort !
La culture est maintenant renforcée par les sciences psychologiques qui sont de puissants outils cognitifs de soumissions renforcées par les sciences cybernétiques et neurogénétiques qui annihilent notre conscience humaine.
On ne nait pas fasciste, on le devient grâce à nos deux pulsions primaires qui guident notre corps et donc notre esprit: Le plaisir et la douleur ! Le fascisme psychologique est l’Art d’utiliser ces deux instincts pour nous acculturer, nous embrigader et nous cybernétiser comme des souris de laboratoire à aller dans le sens des feux verts du paradis et éviter les feux rouges de l’enfer ! La violence infernale est plus psychologique que physique et le désir n’est qu’un calmant pour oublier la conscience dans l’inconscience.
Le fascisme utilise nos deux pulsions depuis des millénaires pour nous soumettre à l’autorité : famille, communautés et classes qui ont tous disparut au profit du seul État. Le fascisme psychologique produit un névrosé inconscient qui reproduit la violence.
L’humain est devenu le plus grand danger contre l’Humanité et la Nature. Nous devons nous comprendre pour nous libérer de notre inconscience.
Nous allons présenter deux œuvres existentielles :
– une œuvre de psychologie : la psychanalyse de Freud qui cherche à consoler l’humain de sa condition de vaincu plus que celle de victime de son inconscient de désirs et de peurs.
– une œuvre artistique théâtrale : Hamlet qui aspire non pas à la vengeance d’une peur spectral mais à la résistance par le dévoilement de soi à travers une inspiration profonde.
Freud va anesthésier notre résistance au conflit sociale dont l’état est la seule source en inventant des mythes pour fonder sa psychanalyse; déculpabiliser pour un crime non commis par le désir pervers du désir ! La psychologie va être pervertit dans une psychanalyse qui va dénaturaliser l’humain dans un instinct machinal et bestial qui agit juste par le désir de jouissance de la vie et la peur effroyable de la mort.
La psychanalyse ose défier les dieux, mais uniquement dans le désir pervers de prendre leurs places. C’est un combat d’arrière-garde déjà engagé, mais jamais gagné.
Hamlet résiste ses instincts de vie et de mort, ses désirs et ses peurs, son père et sa mère, pour prendre conscience du meurtre paternel. Il ne lui restait qu’un seul choix ; tuer pour venger la mort ! Un dilemme existentiel que l’État instaure chez les humains : dominer ou être dominé, tuer ou mourir, être ou ne pas être. La résistance doit tuer non pas le père, ce qui fera continuer le cycle de vengeance, mais le pouvoir fratricide, qui fait qu’un frère tue son frère pour le trône !
Le Chaomain dévoile les relations et différences entre croyances et inconsciences, connaissances et consciences et finalement pensées et impensées. Son objectif est de nous emmener de l’inconscient cultivé à l’impensée naturelle, conscience de l’univers, que la société a inhibé pour mettre à sa place des instincts cultivés d’une machine bestiale; l’État !
L’inconscient nous détermine dans la soumission alors que l’impensée nous libère de nous-mêmes pour que nous puissions déterminer le sens de notre propre vie : L’humain, l’humanité et la Nature.
Psychologie : Inconscient, Inspiration et Impensée
« On peut tout fuir sauf sa conscience. » Stefan Zweig
La connaissance socratique de soi a atterrit dans l’identité qui cache des enjeux stratégiques qui dépassent la simple connaissance innocente de soi. L’enjeu est celui du pouvoir prédateur ; garder les brebis dans le territoire bestial du destin commun : histoires, langues, nations, ethnie, groupes, croyances, civilisations…
La prospection de soi est un voyage dans la profondeur de ses instincts meurtriers qu’a traversé Hamlet en voulant comprendre le meurtre de son père. Ici se mêle le pouvoir, le meurtre, la mort, la vengeance, la fraternité, la paternité et l’humanité dans le grand théâtre de la vie !
La psychanalyse réduit l’humain à une sexualité, le communisme à une classe et le capitalisme à un intérêt. Le tout est renforcé par la puissance des médias, la cybernétique, la biométrique, reconnaissance vocale et facial, géo- localisation… Toutes les divisions sont cultivées, enseignées et institués par l’État moderne. Ces divisions ne sont pas seulement dans les idées et les classes sociales, elles sont aussi et surtout dans les connaissances, les sciences et les pensées.
L’État divise l’humain par des croyances, des idéologies, des idéalismes, des pseudosciences, et finalement par l’Art psychologique de soumission qui a cultivé en nous un être pervers grâce à une psychanalyse individuelle, une psychologie de groupe et un fascisme de masse.
L’Art psychologique de l’État commence avec toutes ces cultures psychologiques d’asservissement qui sont de nature violentes externes, mais aussi de nature cultivée interne et donc plus dangereuses, car elles donnent l’impression d’agir de son propre gré en toute conscience, mais en réalité en toute inconscience.
L’Impensée déconstruit la pensée cultivée. Elle nous élève d’un rêve enfantin vers la réalité: La Conscience de l’univers qui est la seule à pouvoir combattre la puissance de l’État fondée sur la Violence, le Capital et la Connaissance.
Ce livre est divisé en trois parties :
- Inconscient Infantile : Désirs et Fascismes
Freud a voilé notre Instinct Impératif (désir et peur) en utilisant une doctrine perverse basée sur un Inconscient illusoire, irresponsable et impuissant soumis à un Rêve perverti peuplé de Désirs Divins et de Peurs Diaboliques.
Le pouvoir utilise la science psychologique pour bien nous maitriser de l’intérieur de notre mental par le fascisme de masse. La Civilisation nous cultive dans seconde nature ; le Désir Divin de l’Être et la Peur Diabolique de l’Autre.
- Inspiration Incroyable : Peurs et Pouvoirs
Shakespeare nous fait découvrir par l’inspiration artistique théâtrale la tragédie existentielle dialectique de Hamlet dans tous ses états psychiques; action ou inaction, amour ou haine, pouvoir ou servitude, croyance ou connaissance, et finalement vivre ou mourir.
Finalement, Hamlet, soumis au poids de l’honneur, de la justice et de la vengeance va disparaitre en laissant un vrai message à l’humanité en dehors d’Être ou de ne pas Être, c’est celui de Résister à soi ou de disparaitre en soi !
III. Impensée Immortelle : Au-delà de l’Inconscient
L’être social est cultivé dans une inconscience ; perversité, égocentrisme, scepticisme, absurdité, désespoir et cynisme. La soumission continue par la manipulation de nos gènes et nos neurones ; La pensée nous soumet de l’intérieur.
Le combat contre l’ennemi extérieur visible commence par le combat contre l’ennemi intérieur invisible interne; Notre pensée cultivée depuis toujours dans la machine bestiale pour devenir un instinct primaire inconscient. L’impensée traverse la pensée inconsciente. Elle nous donne la conscience cosmique qui nous relie à la conscience de l’humanité, de la nature et de l’univers !
Lien Amazone du livre
[i] Thomas Nagel, What Is It Like to Be a Bat? , The Philosophical Review, Vol. 83, No. 4, Oct., 1974.
[ii] John Searle, Minds, Brains and Science: The 1984 Reith Lectures, Harvard University Press, 1986.