La Conscience Cosmique

« Au commencement était Chaos, intermédiaire entre le néant et l’être, contenant en germe tout ce qui existe, visible ou invisible. », Hésiode

On ne peut continuer à gérer indéfiniment des crises de plus en plus graves générées par le système actuel avec des réformes ou des révolutions qui reconduisent le gène du mal ; l’existence de tout état. On ne peut toujours anticiper les crises qui ne manqueront pas de survenir : politiques, économiques et écologiques qui sont inhérentes à notre système social.

La tragédie est qu’il n’existe pas de projet pour contrer l’existence d’un État comme nécessité à notre existence. Les intellectuels n’ont jamais pensé qu’à adapter la puissance de l’État pour la conserver sous des logos différents. Ils ne peuvent concevoir une société sans État !

Le pire est qu’on ne sait pas comment agir ou plutôt qu’on refuse d’agir. On est inconscient ! Il nous faut une nouvelle conscience qui va au-delà de l’humanisme des Lumières et de sa raison moderniste. Il nous faut une conscience qui relie l’Humanité, la Terre et le Cosmos.

La conscience commence par revisiter les vraies questions existentielles toujours suspendues :

– Qui sommes-nous ? D’où venons-nous ? Où allons-nous ?

– Est-ce que l’histoire obéit à des lois déterministes ?

– Est-ce que la mondialisation est un destin naturel ?

– Est-ce qu’une société peut être humaine ?

– Est-ce que notre tragédie est dans notre Nature ou Culture ?

– Pourquoi acceptons-nous de vivre dans des terroirs séparés ?

– Pourquoi est-ce que l’histoire sociale s’est refermée dans une Histoire de violences sans fin et jusqu’à notre fin ?

– Pourquoi croyons-nous ÊTRE des Divins Civilisés uniques héritiers de la vérité vertueuse et pourquoi souillons-nous les AUTRES comme des Démons barbares ?

– Pourquoi nous nous tuons sans cesse et jusqu’à la fin ?

– Assistons-nous aujourd’hui à la fin de l’histoire ?

Les philosophes ont voulu explorer le mystère de l’existence par la quête de l’ÊTRE ; connais-toi toi-même. L’être était le fondement de tout dans une civilisation cupide ou l’individu est le centre du monde alors que le monde n’a pas centre, mas des agglomérats de galaxies, d’étoiles, de planètes et des espèces. L’humain n’existe pas, seule l’humanité existe.

L’Art est parti à la recherche de soi. Il est revenu dans une abstraction de la nature, une galerie marchande ou même une divinité de jouvence. L’Art est en réalité une vision interne qui nous donne une conscience de l’humanité qui rejoint celle du cosmos que la science veut savoir.

La science est sûre quelle saura. Seulement, elle a séparé l’objet du sujet. Sa théorie du tout est dans une impasse entre la mécanique quantique, la relativité générale, le chat de Schrödinger, la chambre chinoise de Searle, les multivers …

Nous savons tous que le cosmos est notre origine et que nous sommes une espèce d’explorateur. La conscience cosmique nous élève de la petite histoire de prédation humaine à la Grande Histoire du Cosmos. On doit reformuler les concepts de création, de créateur, d’émergence …

Nous devons prendre conscience de nous-autres non plus comme des humains, mais comme une espèce humaine. Notre finalité est en dehors de notre pensée cultivée : arts, mythes, croyances, vertus, raisons, sciences, technologies… ?

La Raison moderne du Vrai et du Bien est fondée sur une idée et non pas sur une nature alors que la conscience cosmique est plus qu’une nature : c’est un champ de force qui baigne dans l’univers et que seul l’humain peut le capter.

La conscience cosmique est un projet humain qui donne un sens et une puissance plus grande que celle de la connaissance objective qu’utilise l’état qui est dépourvu de toute conscience de l’humain, de l’humanité et de la Nature.

Le Chaomain-19 a un objet :

– déconstruction de la puissance l’État : Civilisation et Capital.

– construction de la conscience cosmique qui nous donnera une conscience terrestre de la nature et une conscience humaine de l’humanité. Ceci nous permettra alors de continuer la finalité et le destin cosmique de l’humanité : l’exploration du cosmos !

 

Puissance sans Conscience

« Nous autres, civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. », Paul Valéry

On veut comprendre l’origine, le passé et le destin de l’humanité qui a aboutit à ce nouvel ordre mondiale. On nous dit qu’il faut se pencher dans l’histoire du passé pour comprendre le présent. Bien difficile, si on sait comment l’histoire est biaisée, falsifiée et utilisée. C’est plutôt la cruauté du présent devant nos propres yeux ébahis qui nous fait dévoiler la monstruosité de notre passé. On ne lit pas le présent dans l’histoire du passé, mais on témoigne du passé par le présent devant nos propres yeux. Le présent est le témoin le plus crédible du passé, de l’histoire et de l’État qui s’est révélé être le prédateur de l’humanité et de la Nature !

Le présent et le passé devaient éveiller notre conscience et espérer ainsi sauver le futur de l’humanité. Malheureusement, on est amnésique des leçons du passé et insensible devant les génocides présents. Le passé sert plus à nous idéologiser dans une fausse histoire d’une civilisation glorieuse qui exige toujours plus de sacrifice et le présent est une magnifique manufacture du fascisme de masse.

L’histoire est une boucle de folie : le passé retourne dans le présent dans une spirale de violence qui progresse vers le gouffre. La civilisation bestiale a aboutit au capitaliste machinale. Les révolutions ne sont pas des ruptures, mais des continuités. Les sauveurs et vainqueurs alliés contre le nazisme ont démontré plus de cruauté. Les goulags et Hiroshima sont aussi bestiaux que les camps de concentration.

La civilisation capitaliste produit des fractures sociales internes et externes qui sont inhumaines. Il faut revenir à notre nature humaine cosmique pour nous libérer de nos identités tragiques : dieux, races, nations, sexes, familles, classes, langues, identités et idées !

La civilisation est une histoire de prédations. Il n’y a pas de victimes et des bourreaux, mais que des vainqueurs et des vaincus qui se transforment en vainqueurs et héritent de la violence qu’ils vont dépasser.!

L’individu est un prédateur de sa propre espèce. C’est la loi de l’Histoire dont nous sommes témoins dans le présent en direct devant nos écrans chaque jour avec tous ces conflits tragiques qui se jouent ailleurs dans des espaces de bestialité loin de la candeur dont savoure un Occident jouisseur.

L’humanité est dans une complexité chaotique à cause de la croissance exponentielle du progrès technologique. Nous avons un problème d’adaptation comme nous l’avions été durant les révolutions agraires et industrielles. Le progrès a fait la puissance de l’État, de ses élites et de ses serviteurs, mais jamais celle de la majorité du peuple.

La modernité capitaliste est un discours délirant sur la raison, la science et la technologie. C’est une régression et nullement un progrès humain, car elle donne l’opulence à une minorité et laisse derrière la majeure partie de l’humanité dans la violence et la guerre.

L’État et le capital se confondent. L’État travaille pour le compte du Capital en faisant des lois en sa faveur. Tous les représentants de l’État, de la politique, des médias et des institutions sont des employés du Capital qui les finance grâce aux fiance de l’État ! En état de crise, l’État va faire payer la note au peuple et va donner les aides aux capital avec ses banques et ses compagnies. Le capital vit de l’État et le politicien qui gouverne l’état vit du Capital.

Le désir pervers de puissance de l’État et la cupidité morbide du Capital produisent de conflits qui augmentent en entropie avec le temps. Ils nous conduisent au chaos.

Nous sommes tous dans une bulle d’un État qui achève l’histoire dans une Civilisation impérialiste et un Capitalisme mondialiste qui nous désintègre par l’intégration et nous fissionne par la fusion. L’État nous asservit par la puissance de la connaissance. Nous devons prendre conscience que nous sommes la puissance avec laquelle l’État nous asservit. Sans nous, l’État n’existe pas !

L’Universalité n’est pas l’Universalisation que l’Empire veut imposer par la force de ses flottes, ses bombardiers et ses sanctions économiques. L’universalité est une conscience partagée par tous les humains ; La conscience cosmique de l’humain, de l’humanité et de la Nature.

 

Puissance : Civilisation, Connaissance et Conscience

« Ainsi, toutes ces combinaisons infiniment fertiles de la matière, cette activité nucléaire des étoiles, ce bourdonnement électromagnétique des nébuleuses interstellaires, cette fièvre biochimique exubérante de l’océan primitif, tout n’aurait d’autre sens que de préparer l’holocauste nucléaire ? La conscience n’émergerait-elle – en quinze milliards d’années – que pour s’éliminer en quelques minutes ? », Hubert Reeves, L’univers a-t-il un sens ?

Les Nations sont des structures sociales qui ont clôturé le destin humain dans des territoires fermés. Elles sont fondées sur deux identités : La civilisation moderne et le Capitalisme mondialiste qui ont fait ont fait réunir les états dans un Marché commun, mais qui ont aussi fait exploser les humains dans des identités tragiques : ethnies, communautés, croyances, idéologies, histoires, sexualités, couleurs, classes…

Il y’a deux piliers de l’État pour nous soumettre :

– Notre identification cultivée à une civilisation fondée sur une un État-National Historique qui s’étend dans toute la terre avec une culture de la modernité qui fissionne l’humanité.

– Notre dépendance économique à un Capital et à un État qui vivent de notre sueur et nos taxes qui leur donnent plus de richesse et de puissance ! L’État Capitaliste cupide étend son territoire à toute la Terre avec la mondialisation qui désintègre par l’intégration. La biodiversité est en voie d’extinction.

Civilisation, Capital et Connaissance forment les trois piliers de la Puissance de l’État. On peut voir la violence de la civilisation dans l’histoire des États, la cupidité de la richesse dans le Capital bourgeois et enfin la machine bestiale dans la connaissance ; la science technologique et qui est devenu la base de la puissance moderne. Notre objet est de :

– comprendre et déconstruite les institutions de l’État qui fondent la Civilisation, le Capitalisme et la connaissance.

– proposer un projet de reconstruction de notre humanité en dehors de l’État avec une Conscience cosmique.

Ce livre est divisé en trois parties :

 

  1. Civilisation : Complexité et Chaos

L’État a déshumanisé l‘humain dans une identité tragique en l’arrachant violemment à sa nature pour le mettre sous le contrôle de structures et d’institutions sociales.

La grande escroquerie est de vouloir identifier et représenter la Nation par l’État et ensuite à une civilisation impérialiste en nous faisant croire à un destin historique de gloire divine qui justifierait les croisades et les colonisations du reste de l’humanité. La prédation ne peut constituer un ordre qui peut survivre à la complexité. Nous avons besoin d’une auto-organisation pour éviter le chaos

 

  1. Capitalisme Totalitaire : Cupidité et Chaos

Personne au monde ne crie à l’injustice de cette populace qui meurt de famine, de maladie et de guerre civile à cause de cette nouvelle guerre sans haine : la mondialisation dont le visage est insensible, invisible et inhumain.

Le système économique cultive la cupidité, l’avidité et la rapacité au lieu de la solidarité, l’altruisme et la confiance. La cupidité des financières est dans un désir pervers de l’accumulation illimitée de l’argent coûte que coûte même au profit de la misère et de la vie de toute l’humanité ! Les sanctions économiques abominables qui tuent des civils innocents sont le signe du déclin d’une civilisation inhumaine.

 

III. Conscience Cosmique : Au-delà de la Puissance

La Nation a remplacé la nature, l’humain et l’humanité. Elle s’est réduite à la Civilisation et au Capital qui veut attirer par la violence le reste de l’humanité. La civilisation et le capitalisme sont fondés sur une connaissance sans conscience. Pour rendre à l’humain son humanité et sa nature, on a besoin d’une conscience cosmique qui baigne dans tout l’univers. Nous avons besoin d’une grande histoire cosmique pour sortir de notre petite histoire.

On présentera ici la conscience cosmique qui relie l’humanité à la nature et à l’univers pour nous donner un sens, une finalité et donc un destin futur. La conscience cosmique est une grandeur capable de résister la puissance de la machine bestiale de l’État, de l’Empire et du Capitalisme.

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