J’avais un esprit intelligent qui a bouffé toute la crasse des connaissances humaines des scientifiques, des technologues, des sociologues, des philosophes, des romanciers, et es poètes. Je pensais connaitre tout de la nature humaine. J’étais ce que je lisais et ce que ma société et ma famille ont fait de moi en termes d’éducation, de culture et de valeurs dites humaines et humanistes. Une bonne partie de ma vie de jeunesse candide, mon être était en harmonie avec mon destin communautaire historique dont je m’identifiais avec fierté. Nous sommes un pays, un peuple, et une famille glorieuse. J’étais le pur produit de mon milieu.

Mais avec le temps qui passait, surtout après la fin de mes études et mon insertion dans le monde du travail et de la société civile, je me retrouvais de plus en plus en confrontation entre ce moi cultivé et le reste de ma communauté de destin et des humains sur terre. Ce n’étais pas une crise de mysticisme religieux, d’existentialisme sartrien ou d’angoisse freudienne mais de doute contre tout ce qui étais moi, ce qui fondait mon identité et ce qui donnait un sens humaniste en relation avec ma communauté, l’humanité et le sens de la création. Ce doute ne faisait que se renforcer avec le temp. La réalité brusquait l’idéal avec violence, rage et désespérance. La vierge en moi se fait violence, viol et inceste.

Et puis un jour, au crépuscule de ma vie, j’eut une révélation ; tout ce que je savais,moi et des millions d’humains à travers les espaces et les temps, nous était cultivé par le diable en personne dans des croyances pour me rendre un saint. Nous étions cescochons domestiqués et cultivés dans cesfermesà vaches bien engraissées pour l’abattage hallal si possible ; un bel égorgement avec la musique de la Traviata de Verdi ! Aujourd’hui fut le grand jour de la révélation, j’avais perdu toutes mes croyances qui fondaient mon âme ; la divinité et sa diabolique paternité, l’humanité et son humanisme bestiale, ma patrie et sa putain de maternité, et enfin mon dernier repère, ma famille et son incestueuse fraternité

Le voile s’est dévoilé dans une symphonie magistrale. J’ai enfin su que le meilleur voile du diable est le divin !J’ai enfin pu admirer toute la majesté de la crasse, la laideur, la perversité, l’égoïsme, et tout ce qu’on pourrait reprocher aux bestiaux qui ne sont que les reflets de nos propres perversions dont nous possédons toutes les qualités réunies ; un chacal qui rumine les restes de votre chaire jusqu’aux os, un virus qui pique du sang et se nourrit ensuite de luijusqu’à la dernière goutte, ouun cancer sadique qui vous bouffe tous vos organes vitaux à petite dose comme pour admirer notre majestueuse déchéance au ralenti.

Le divin s’est enfin révélé dans toute sa monstruosité. Le divin, c’était pour moi la justice, la paix, la liberté, la fraternité, la paternité, la maternité, l’humanité, l’humanisme, la beauté, l’amour et toutes ces conneries qu’on nous a cultivé de la crèche à la retraite dans ces hymnes à l’amour humain chanté par nos divas.

Dire que des croyants cultivés à la lettre se sont tués et ontcommis des génocides contres desêtres innocents pour leur dieux, leurs pays, leurs peuples et leur valeurs humaines qu’ils exhibent avec maso-sadisme au reste des autres humains comme on exhibe nos génitaux aux fesses des saintes vierges. Nous communauté de bêtioles machinales, nous osons chialer au reste du monde que sommes les plus civilisés, les plus cultivéset les plus humains sur terre !

Dre que je vivais et que j’étais prêt à mourir pourma famille que j’ai donné toute ma vie pour eux. Je me battais contre le reste du monde pour les protéger, les chérir et les élever en leurs donnant toutes les faveurs. J’ai brulé toute une vie pour eux. J’étais ce pont qui les a menés de l’autre côté de la rivière ou la prairie est verte ; de l’enfer au paradis … A leur arrivé, ils avaient dynamité le pont pour ne laisser aucune trace a qui il devait un temple de reconnaissance. Non, ils sont au paradis car ils sont des saints ! Ils ne doivent rien a personne ! Le Devoir est un lourd fardeau de gratitude. L’ingrat aime être léger.

Merci diable que j’ai su la vérité avant de mourir et qu’il me reste asses de temps de vie pour vivre enfin l’illumination de l’obscurité pour vivre enfin ce miracle du sataniste et heureux de penser que la majorité des humains croient encore et toujours plus au divin qua Satan. Le génie de Satan est de nous faire croire qu’il n’existe pas et que seul le divin est le créateur. Ceci lui permet de faire ses crimes sans se faire suspecter. On ne peut suspecter ce qui n’existe pas.

Finalement, merci au créateur qui a créé l’univers et ce qu’il contient avec l’évolution, qu’il soit le dieu ou le diable ou les deux selon la vague ondulatoire, d’avoir au moins créécette loi sublime de l’entropie ; tout nait, évolue, se détériore et finalement disparait dans un cycle jusque’ jour ultime de l’attraction vers le trou noir de Hawking; La mort pour tous et surtout pour cette arrogante puissance, gloire et volupté du moment, le moment passager ou l’être est lui-même passager.

Nous vivrons ces instants éternels sublimes quand notre monstrueuse conscience de la mort se rapproche doucement mais surement avec son rictus dans ces moments d’orgasme ultime ou rien ne sert aux prédateurs vainqueurs comme aux proies vaincus ; tous se retrouveront dans une fosse commune ou personne n’en reviendra, une fosse qui broient tout et ne laissera aucune trace pour prouver qu’on est passé par là comme ces traces de sable dans le désert que le vent a emporté pour toujours …

Il y’a des humains malheureux qui partirons de cette vie trahis, cocus et misérables sans jamais savoir pourquoi ils sont venus, quel est leur sens et le sens de leur combat et sacrifice, et d’autres privilégiés qui saurons avant de partir ces révélations sataniques et pourront ainsi goutter au vrai plaisir pervers de la vie.