Pensée sans Conscience : Impuissance et Inconscience
« All the world’s a stage. And all the men and women merely players, », Shakespeare, as you like it
Qu’est-ce qui fait que depuis la nuit des temps, on est toujours soumis au pouvoir qui nous rend prédateur de notre propre espèce ? Notre culture ou notre nature ? Pourquoi on est si impuissant devant la puissance du pouvoir ? Comment notre conscience accepte notre prédation ? Deux thème sortent dans notre tragédie ; notre impuissance et notre inconscience !
La devise cartésienne je pense donc j’existe implique l’individualisation du je au détriment du nous. Seule mon existence devient ma finalité. Il s’agit de survivre par l’adaptation darwinienne. Nietzsche fera le grand pas : l’objet est dans la volonté de puissance plus que de survie.
La soumission n’est pas une nature. Elle ne se fait plus avec la violence répulsive, mais avec un dressage cultivé et attractive grâce aux croyances religieuses, aux idées philosophiques et aux manipulations psycho-neurologiques.
Les croyances religieuses ne sont que des modalités de survie et de pouvoir qui se sont sécularisées dans la culture psychologique qui est devenue une seconde nature instinctive qui a tué notre conscience dans un inconscient de désir.
La culture nous cultive dans la soumission à une identité qui nous divise : croyance, nationalité, classe, couleur, raison, valeurs, langue, … La Pensée cultivée est une seconde nature héritée de père en fils et de la naissance à la mort !
La culture est maintenant renforcée par les sciences psychologiques qui sont de puissants outils cognitifs de soumissions renforcées par les sciences cybernétiques et neurogénétiques qui annihilent notre conscience humaine.
La pensée de la conscience va atterrir dans des sciences matérialistes physiques, biologiques et neurologiques qui sont des vrais Armes de Destruction Massive de l’Humanité dans son essence, sons sens et sa finalité plus que son existence.
Nous présentons deux œuvres existentielles :
– artistique : Hamlet aspire non pas à survivre, mais à venger son père. Nous naissons tous avec une mémoire de vengeance, mais on se retrouve impuissant devant le pouvoir.
– psychanalytique : Freud cherche à consoler l’humain de sa condition de vaincu plus que celle de victime par un inconscient qui oublie sa condition d’impuissance par le désir.
Hamlet résiste ses instincts de vie et de mort ; ses désirs de mère et ses peurs du spectre paternel. Il a lourd devoir : tuer pour venger la mort ! Un dilemme existentiel que l’État instaure chez les humains : dominer ou être dominé, tuer ou mourir, être ou ne pas être. La violence est plus psychologique que physique et le désir de puissance n’est qu’un calmant pour oublier la conscience dans l’inconscience.
Si Hamlet est impuissant, Freud le consolera dans le désir. Freud invente le désir inconscient qui s’exerce sur le sujet à son insu et qui le soumet de l’intérieur. Freud nous invite à assouvir ce désir inconscient sans culpabilité. Jung rajoute l’inconscient collectif pour impliquer toute la société.
La psychologie a été pervertit dans une psychanalyse qui dénaturalise l’humain dans un instinct machinal et bestial.
On ne nait pas fasciste, on le devient grâce à nos deux pulsions primaires qui guident notre corps et donc notre esprit: Le plaisir et la douleur ! Le fascisme psychologique est l’Art d’utiliser ces deux instincts pour nous acculturer, nous embrigader et nous cybernétiser comme des souris de laboratoire à aller dans le sens des feux verts du paradis et éviter les feux rouges de l’enfer ! Le fascisme utilise nos deux pulsions depuis des millénaires pour nous soumettre à l’autorité : famille, communautés et classes qui ont tous disparut au profit du seul État. Le fascisme produit un névrosé inconscient qui reproduit la violence.
L’humain est devenu le plus grand danger contre l’Humanité et la Nature. Nous devons nous comprendre pour nous libérer de notre impuissance et inconscience. La conscience est un enjeu de pouvoir, car cultiver un citoyen dans l’inconscience permet à l’État de le manipuler et le soumettre par le désir de pouvoir et la peur de mourir.
Benmohammed, Pensée : Impuissance, Inconscience et Impensée