Benmohammed, Chaomain, 5. Totalitarisme : État, Empire et Endurance
« La majorité doit se résigner à la consommation de fantaisie. Les illusions de richesse sont vendues aux pauvres, les illusions de liberté aux opprimés, rêves de victoire pour les vaincus et de pouvoir pour les faibles. », Edouardo Galeano
Les idées totalitaires se retrouvent dans les églises, les sectes, les gourous et maintenant les sciences neurologiques. Par delà la diversité des civilisations, de l’histoire et de la géographie, les prophètes naissent et disparaissent, mais la prophétie reste toujours pour accueillir de nouveaux prophètes messianiques. Il n’a ya jamais eut de dernier prophète ou de dernier livre. On peut remonter le totalitarisme de masse aussi loin que les croyances religieuses, l’Égypte pharaonique, l’Asie ou Sparte avec le dressage de la jeunesse et des soldats. La subversion est de tous les temps.
Dans les régimes totalitaires, l’individu est nié totalement au profit de la grandeur de la nation personnifiée par l’État. L’Humain singulier n’existe plus. Seule l’État existe dans la totalité des espaces géographiques, économiques, sociaux et idéologiques. L’Idée habite l’individu totalement dans tous les aspects de sa vie, ses pensées et ses actions.
La domination psychologique du Pouvoir s’est accentué avec l’avènement des sociétés libérales laïques qui devant les crises économiques devait trouver de nouvelles méthodes douces plus adaptées que la violence. On passe de la manipulation religieuse et de l’idéologie à la propagande politique, au marketing et au contrôle neuropsychologique.
Les idées totalitaires se sont ajustées avec le contrôle psychologique qui abrutit les masses par le divertissement, la superfluité et la superficialité. Elles les empêchent d’intervenir dans les affaires publiques avec des idéologies illuminées fondées sur le Désir céleste ou la Terreur terrestre. Les croyances se sont modernisées dans de formidables psychologies de masse ; théories cognitives, technologies de communication et manipulations des neurosciences.
Nous sommes rentrés dans une ère totalitaire de subversion de masse. Nous sommes à l’époque de la société de masse, de l’homme de masse et de la domination de masse.
La domination est multiple :
– politique ; contrat social, raison d’État, monopole de la violence, parti politique, vote, juridique, police, prison …
– économique ; juridique, banques, prêt et dettes, taux d’hypothèque, taxes, emploi,
– neuropsychologique : ingénierie sociale, sublimation, suggestion, persuasion et soumission volontaire
La psychologie de masse consiste dans la manipulation du réel dans un univers de mensonge. Il consiste à adapter le peuple à une société factice de consommation docile ou à un embrigadement nationaliste fasciste. Il se fait par un conditionnement qui transforme le peuple dans une masse, le fusionner par la fission et le désintégrer par l’intégration.
« Les hommes ont tendance à être plus facilement influencés par les mots que par les événements réels de la réalité», Pavlov
La psychologie de masse se fait aussi contre un peuple ennemi pour lui faire haïr sa propre culture, sa religion et son pays et aimer la culture hollywoodienne, devenir opposant et faire des insurrections qui produiront le chaos et vont permettre ainsi l’intervention de l’Empire.
Le contrôle psychologie se fait par le contrôle des idées, mais maintenant par le contrôle direct des émotions (positives et négatives) en activant des circuits spécifiques. On utilise des techniques de dressage, lavage de cerveau en produisant des chocs et anxiétés prolongées : terrorisme, chute de la bourse, crimes sociales… On médicalise et on vend aussi des substances psychotropes pour calmer ces angoisses.
Le contrôle psychologique de la pensée devient le fer de bataille de l’Empire depuis la fin de la deuxième guerre avec un puissant outil de guerre : une science psychologique du pouvoir et de la domination afin de cultiver notre coté sombre et faire des guerres douces qui hypnotisent la conscience humaine pour la faire s’endormir dans un sommeil profond, mais la conscience humaine veille toujours !
5. Totalitarisme : État, Empire et Endurance
