Puissance : Violence, Richesse et Connaissance

A. Benmohammed, Chaomain-19 1. La Raison : Vérité, Vertu et Vision

« nous sommes condamnés à un processus de gestion sans fin … de la violence », Kissinger

L’État s’exerce par la raison d’état qui est un grand mensonge que le peuple accepte pour survivre. Il donne l’impression de changement démocratique par le changement de ses figures. Personne ne peut le remettre en cause sinon un fou, un traitre ou pire un terroriste.

L’État ne réalise pas la tragédie qu’il produit à son propre peuple et aux autres peuples. Il est sûr que sa puissance le protège et le conserve du peuple et des autres nations. Il est juste occupé à conserver et accroitre cette puissance. Il faut connaitre les trois mécanises de puissance du pouvoir : violence, richesse et connaissance qui permettent à un État d’accéder au pourvoir, de le conserver et de le gérer.

Violence :

L’État ne survit que par la gestion de la violence qu’il cultive lui-même. Il est pervers, car il qualifie sa violence comme une raison d’État légitime au nom du peuple pour sauver le peuple de lui-même. Il insiste sur la légitimité de son pouvoir autoritaire : il a le devoir plus que le droit de contrôler, commander et de punir de toute violence du peuple qui n’est en faite qu’une réaction de résistance à sa violence !

Richesse :

La totalité des ressources et richesses naturelles et humaines sont sa propriété de l’État qui a le privilège de la collecte des impôts qui lui assure la puissance de la richesse qu’il va redistribuer à ses élites et sa bureaucratie pour se renforcer. Il peut ainsi acheter toutes les élites influentes et toutes les oppositions et donc le pouvoir et le contre pouvoir!

Connaissance :

Dans la patrie de Goethe, de Beethoven et de Kant, une antique bestialité est revenue. Le pouvoir a une capacité d’adaptation aux révolutions, car il a le pouvoir de la connaissance, idéologiques, psychologiques, et cybernétiques, alors que la résistance n’apprend jamais de ses défaites. Elle méprise le pouvoir pour l’étudier dans sa systémique.

La nouvelle puissance est celle de la connaissance qui possède maintenant la puissance de la richesse. Le pouvoir est maintenant aux mains exclusives de la connaissance.

Goggle, Amazone et Facebook ont contribué à 60% aux dons pour les sénateurs américains qui deviennent ainsi leurs employés qui vont faire des lois en leurs faveurs. Nothrop a contribué à 2 millions de $ aux sénateurs ; 43% aux démocrates et 57% au républicains. Toute la classe politique et aussi médiatique est ainsi au service du nouveau capital.

La connaissance devenue un pouvoir est restée totalitaire en accaparant toutes les institutions de l’État. Elle crée plus de d’injustice, de fractures et de violence  sociales, mais sous une forme attractive d’anesthésie des masses.

De la violence de l’État-numérique va renaitre encore et toujours des révoltes qui seront plus virulentes : guerres civiles, d’obscurantismes et destructions.. Le meilleur des mondes d’Aldous Huxley va produire le pire des mondes !

Le pouvoir a toujours deux défis perpétuels à relever:

– Violence interne : il doit gérer des institutions de pouvoir à  toutes les échelles de la société avec des lois, des policiers et des prisons pour les faire valoir. Ces institutions de justice deviennent des outils d’injustice par la force des choses : les lois ne sont pas naturelles, mais obéissent à des lobbys de pouvoirs qui vont produire des fractures sociales qui s’approfondissent avec le temps dans une entropie de l’ordre au désordre et finalement au chaos inévitable. L’Ordre produit du désordre qui a besoin de l’ordre pour éviter le chaos. Ordre, désordre et chaos sont l’essence de tout pouvoir. Il est impossible de garder le pouvoir pour toujours par la violence, Ceci produit des cycles de révoltes, d’insurrections et révolutions qui vont non pas détruire le pouvoir, mais le reproduire dans des cycles de pouvoir et donc de violence perpétuelle qui emmènent à la catastrophe globale.

– Guerre externe : Il doit étendre sa puissance en dehors de son territoire en exportant aussi ses problèmes internes à l’extérieur en créant des haines, des ennemis et donc des guerres. La tragédie est que ce ne sont pas les États qui font les guerres, mais les peuples pour le compte de leurs États. Le peuple est une ferme à vache dont le destin est l’abattoir.

A. Benmohammed, Chaomain-19 1. La Raison : Vérité, Vertu et Vision

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